mercredi 7 avril 2010

théatre antique


Les trois principaux festivals de théâtre sont les Dionysies champêtres, de décembre à janvier, les Lénéennes, de janvier à février et les grandes Dionysies, de mars à avril. Ces festivals donnent lieu à un concours de tétralogies : trois tragédies et un drame satyrique. L'ouverture des festivités est faite de processions et de cérémonies en l'honneur de Dionysos. L'auteur ayant créé la meilleure pièce était récompensé par un bouc.

Les grandes Dionysies ont lieu à Athènes et durent de cinq à dix jours durant le mois de Élaphébolion (la restitution courante donne sept jours) ; les quatre derniers jours donnent lieu à des agons tragiques et comiques, du lever au coucher du soleil à raison d'un auteur par jour. Ceux qui assistent à celles-ci entièrement peuvent entendre près de vingt mille vers sans compter les dithyrambes (chants religieux). La première journée (le 11 du mois) était consacrée aux concours de dithyrambes. La deuxième (le 20) était celle des comédies : trois poètes et plus tard cinq en présentaient chacun une. Les trois jours suivants (22, 13 et 15) étaient réservés à la tragédie, et chacun d'eux était consacré tout entier à l'œuvre de l'un des trois poètes choisis par l'archonte. Chaque œuvre tragique consistait en une tétralogie, à savoir une trilogie (composée de trois tragédies sur le même sujet), suivie d'un drame satyrique .

L'archonte éponyme, l'un des magistrats qui dirigent la cité, nomme les différentes composantes de la représentation. Il nomme les chorèges, les poètes et les protagonistes. Le chorège est un riche citoyen qui recrute et équipe les chœurs. Les chœurs tragiques sont composés de douze puis quinze choreutes et les chœurs comiques de vingt-quatre. Les chorèges fournissent quelquefois de la nourriture et du vin aux spectateurs.

Le protagoniste est l'un des trois acteurs, il recrute le deuxième, le deutéragoniste, et le troisième, le tritagoniste. Toutes ces personnes sont des hommes, les rôles des femmes étant aussi joués par des citoyens. Néanmoins, les femmes, les métèques et peut-être les esclaves peuvent être spectateurs en compagnie des citoyens.

Les poètes, les chœurs et les acteurs sont payés pour leur prestation.

Dix juges tirés au sort parmi les citoyens décident des personnes gagnantes. Le public essaie d'ailleurs souvent de les influencer. Ces juges attribuent six récompenses symboliques mais prestigieuses : deux aux meilleurs protagonistes comique et tragique, deux aux meilleurs chorèges comique et tragique et deux aux meilleurs poètes comique et tragique. Les poètes reçoivent des couronnes de lierre. Les chorèges reçoivent des trépieds qu'ils posent souvent sur des colonnes dans des lieux particulièrement fréquentés. Le public juge aussi l'archonte organisateur en le blâmant ou en faisant son éloge.

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