Le théâtre de la seconde moitié du XVIIe siècle est souvent appelé théâtre classique parce qu'il répond à un ensemble de règles inspirées du théâtre antique. D'abord tacites, ces règles, connues sous le nom de règles des trois unités, furent formulées explicitement pour la première fois par l'abbé d'Aubignac. Régentant une bonne part du langage théâtral de l'époque, elles sont caractéristiques de ce qu'on appela plus tard le théâtre classique.
En un jour : l'unité de temps
L’action ne doit pas dépasser une « révolution de soleil » (Aristote) et de 12 à 30 heures selon les thérien. L'idéal du théâtre classique voulait que le temps de l'action corresponde au temps de la représentation. C'est Racine qui s'en est le plus approché, dans Athalie. Il ne faut pas que cette action dépasse un certain temps (relatif à la durée de la pièce).
En un lieu : l'unité de lieu
Toute l'action doit se dérouler dans un même lieu (un décor de palais par exemple pour une tragédie ou un intérieur bourgeois pour une comédie). Cette règle a connu une évolution vers une plus grande rigueur après 1645. Auparavant, l'action pouvait avoir lieu dans différents lieux d'un même lieu d'ensemble, une ville par exemple[1] Par la suite, l'unité de lieu s'est resserrée autour d'un lieu unique représenté par la scène.
Un seul fait accompli : l'unité d'action
Tous les événements doivent être liés et nécessaires, de l'exposition jusqu'au dénouement de la pièce. L'action principale doit être ainsi développée du début à la fin de la pièce, et les actions accessoires doivent contribuer à l’action principale et ne peuvent être supprimées sans lui faire perdre son sens. Aucun meurtre, assassinat, suicide, décès, mort,... ne doit être montré sur la scène. Tout doit être fait par sous-entendus.
Rôles de la règle des trois unités
Cette règle avait pour but de ne pas éparpiller l'attention du spectateur avec des détails comme le lieu ou la date, l'autorisant à se concentrer sur l'intrigue pour mieux le toucher et l'édifier. Elle permettait à la fois de respecter la bienséance (et ainsi de ne pas choquer le spectateur) et de donner un caractère vraisemblable aux faits représentés. Tout cela pour satisfaire le spectateur du XVIIème siècle.
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