mercredi 7 avril 2010

théatre romantique


Le théâtre romantique désigne un courant théâtral né au début du XIXe siècle en opposition aux principes de la tragédie classique.

C'est Victor Hugo qui codifie dans la Préface de Cromwell (1827) l'esthétique du théâtre romantique en France. Il divise l'histoire littéraire en trois grandes périodes : les temps primitifs (harmonie entre l'homme et la nature donc poésie lyrique), l'Antiquité (violence et poésie épique) et la chrétienté (mélange des genres).

Victor Hugo fonde l'esthétique romantique sur six points capitaux : reproduction de la vie réelle (mélange des genres), rejet du carcan classique (règle des trois unités, bienséances, vraisemblance), recherche d'une grande liberté créatrice, maintien de la versification et peinture d'une « couleur locale ».

Les représentations des pièces du théâtre romantique ont donné lieu à des confrontations entre les « modernes » et les « classiques ». En 1830, Hernani, de Victor Hugo, déclenche les passions et provoque la bataille d'Hernani en raison de son thème, de son style et de sa composition. Des auteurs comme Théophile Gautier, Alfred de Musset et Alfred de Vigny soutiendront cette vision moderne du théâtre.

le théatre classique


Le théâtre de la seconde moitié du XVIIe siècle est souvent appelé théâtre classique parce qu'il répond à un ensemble de règles inspirées du théâtre antique. D'abord tacites, ces règles, connues sous le nom de règles des trois unités, furent formulées explicitement pour la première fois par l'abbé d'Aubignac. Régentant une bonne part du langage théâtral de l'époque, elles sont caractéristiques de ce qu'on appela plus tard le théâtre classique.

En un jour : l'unité de temps
L’action ne doit pas dépasser une « révolution de soleil » (Aristote) et de 12 à 30 heures selon les thérien. L'idéal du théâtre classique voulait que le temps de l'action corresponde au temps de la représentation. C'est Racine qui s'en est le plus approché, dans Athalie. Il ne faut pas que cette action dépasse un certain temps (relatif à la durée de la pièce).

En un lieu : l'unité de lieu
Toute l'action doit se dérouler dans un même lieu (un décor de palais par exemple pour une tragédie ou un intérieur bourgeois pour une comédie). Cette règle a connu une évolution vers une plus grande rigueur après 1645. Auparavant, l'action pouvait avoir lieu dans différents lieux d'un même lieu d'ensemble, une ville par exemple[1] Par la suite, l'unité de lieu s'est resserrée autour d'un lieu unique représenté par la scène.

Un seul fait accompli : l'unité d'action
Tous les événements doivent être liés et nécessaires, de l'exposition jusqu'au dénouement de la pièce. L'action principale doit être ainsi développée du début à la fin de la pièce, et les actions accessoires doivent contribuer à l’action principale et ne peuvent être supprimées sans lui faire perdre son sens. Aucun meurtre, assassinat, suicide, décès, mort,... ne doit être montré sur la scène. Tout doit être fait par sous-entendus.

Rôles de la règle des trois unités
Cette règle avait pour but de ne pas éparpiller l'attention du spectateur avec des détails comme le lieu ou la date, l'autorisant à se concentrer sur l'intrigue pour mieux le toucher et l'édifier. Elle permettait à la fois de respecter la bienséance (et ainsi de ne pas choquer le spectateur) et de donner un caractère vraisemblable aux faits représentés. Tout cela pour satisfaire le spectateur du XVIIème siècle.

théatre antique


Les trois principaux festivals de théâtre sont les Dionysies champêtres, de décembre à janvier, les Lénéennes, de janvier à février et les grandes Dionysies, de mars à avril. Ces festivals donnent lieu à un concours de tétralogies : trois tragédies et un drame satyrique. L'ouverture des festivités est faite de processions et de cérémonies en l'honneur de Dionysos. L'auteur ayant créé la meilleure pièce était récompensé par un bouc.

Les grandes Dionysies ont lieu à Athènes et durent de cinq à dix jours durant le mois de Élaphébolion (la restitution courante donne sept jours) ; les quatre derniers jours donnent lieu à des agons tragiques et comiques, du lever au coucher du soleil à raison d'un auteur par jour. Ceux qui assistent à celles-ci entièrement peuvent entendre près de vingt mille vers sans compter les dithyrambes (chants religieux). La première journée (le 11 du mois) était consacrée aux concours de dithyrambes. La deuxième (le 20) était celle des comédies : trois poètes et plus tard cinq en présentaient chacun une. Les trois jours suivants (22, 13 et 15) étaient réservés à la tragédie, et chacun d'eux était consacré tout entier à l'œuvre de l'un des trois poètes choisis par l'archonte. Chaque œuvre tragique consistait en une tétralogie, à savoir une trilogie (composée de trois tragédies sur le même sujet), suivie d'un drame satyrique .

L'archonte éponyme, l'un des magistrats qui dirigent la cité, nomme les différentes composantes de la représentation. Il nomme les chorèges, les poètes et les protagonistes. Le chorège est un riche citoyen qui recrute et équipe les chœurs. Les chœurs tragiques sont composés de douze puis quinze choreutes et les chœurs comiques de vingt-quatre. Les chorèges fournissent quelquefois de la nourriture et du vin aux spectateurs.

Le protagoniste est l'un des trois acteurs, il recrute le deuxième, le deutéragoniste, et le troisième, le tritagoniste. Toutes ces personnes sont des hommes, les rôles des femmes étant aussi joués par des citoyens. Néanmoins, les femmes, les métèques et peut-être les esclaves peuvent être spectateurs en compagnie des citoyens.

Les poètes, les chœurs et les acteurs sont payés pour leur prestation.

Dix juges tirés au sort parmi les citoyens décident des personnes gagnantes. Le public essaie d'ailleurs souvent de les influencer. Ces juges attribuent six récompenses symboliques mais prestigieuses : deux aux meilleurs protagonistes comique et tragique, deux aux meilleurs chorèges comique et tragique et deux aux meilleurs poètes comique et tragique. Les poètes reçoivent des couronnes de lierre. Les chorèges reçoivent des trépieds qu'ils posent souvent sur des colonnes dans des lieux particulièrement fréquentés. Le public juge aussi l'archonte organisateur en le blâmant ou en faisant son éloge.

l'origine du théatre





Le théâtre grec a pour origine le culte de Dionysos, dieu du vin et des arts. Des dithyrambes, des processions, des danses, des chants et des paroles chantées à la gloire des héros grecs, avaient lieu autour de son temple ou sur l'agora dans la région de Corinthe.

Lentement, un lieu spécifique s'intègre au temple pour les représentations théâtrales. La tradition rapporte que Thespis, auteur du VIe siècle av. J.-C. qui se produisit près d'Icaria, révolutionna les dithyrambes : il introduit le premier acteur, le protagoniste. Pendant que le chœur chante ceux-ci, l'acteur, Thespis en l'occurrence, intercale des vers parlés. Le protagoniste joue tous les rôles. C'est la forme primitive du théâtre. Certains comédiens célèbres comme Martrus ont aussi brillé durant cette période.

Eschyle introduit le deutéragoniste( deuxième acteur) et Sophocle le tritagoniste (troisième acteur). Cette forme-ci connut un développement très rapide. En effet, dès 538 av. J.-C., Pisistrate organisa le premier concours athénien de tragédie.

Aux temps du développement de la philosophie et de la démocratie, le théâtre devint sujet à des interrogations politiques.

Mais on célébrait toujours Dionysos au temple. Le culte restait aussi toujours présent au théâtre. Non seulement le théâtre contait toujours des mythes et des fables et se déroulait toujours pendant les Dionysies et les Lénéennes, mais en plus, le théâtre était organisé de manière à instaurer un support pour la communication avec les dieux...

Jane Ellen Harrison signale que Dionysos dieu du vin (boisson des couches aisées) s'est substitué tardivement à Dionysos dieu de la bière (boisson des couches populaires) ou Sabazios, dont l'animal emblématique chez les Crétois était le cheval (ou le centaure). Il se trouve que la bière athénienne était une bière d'épeautre, trágos en grec. Ainsi, les « odes à l'épeautre » (tragédies) ont-elles pu être considérées tardivement, par homonymie, comme des « odes aux boucs » (l'animal qui accompagnait le dieu et associé au vin rouge chez les Crétois ou les Athéniens).

Qu'est ce qu'une mise en scène?


La mise en scène est selon la définition d’André Antoine (considéré en France comme le premier metteur en scène) « l’art de dresser sur les planches l'action et les personnages imaginés par l’auteur dramatique ». C’est l’ensemble de toutes les dispositions relatives à l’action, aux mouvements isolés ou concertés des acteurs, aux incidents qui doivent se produire autour d’eux, aux meubles, objets accessoires, etc. La mise en scène, réglant les moindres détails, a pour effet d’assurer le jeu de chaque acteur et l’harmonie générale de l’exécution. On n’arrive à ce résultat qu’au prix de beaucoup d’habileté et d’expérience, par de nombreuses répétitions et la confiance mutuelle que donne aux acteurs l’habitude de jouer ensemble.

jeudi 1 avril 2010

Un commédien c'est quoi


Le comédien est un professionnel du spectacle vivant et audiovisuel. Il interprète des textes et, à travers eux, des personnages et des situations dramatiques, comiques ou romanesques. Il exprime des émotions et use de son talent pour captiver son auditoire, le divertir ou le faire rêver.

Le métier de comédien recouvre en outre, des réalités très différentes. Certains acteurs jouent à la fois pour le théâtre, le cinéma et la télévision. Mais beaucoup ne connaîtront jamais que de petits rôles épisodiques. Selon les cas, la mise en scène et les techniques utilisées pour mettre en valeur un texte et servir un auteur sont différentes. Outre sa personnalité, sa sensibilité et son intelligence des situations, la valeur professionnelle du comédien est liée à sa maîtrise des techniques vocales, respiratoires et corporelles. Il doit savoir danser, chanter, jouer d’un instrument. Il doit aussi et surtout être passionné de littérature. Il peut faire partie d’une troupe ou d’une compagnie de théâtre. Quelques uns – un pourcentage infime - sont sociétaires de la Comédie française et bénéficient d’un statut de salarié.

La profession est très marquée par le chômage. Il est, en effet, exceptionnel de passer d’un contrat à l’autre sans discontinuer. La majorité des comédiens travaille sous le régime de l’intermittence.Le comédien est payé au cachet. Suivant qu’il est reconnu ou non, son salaire peut varier dans des proportions considérables. Le Pôle Emploi spectacle estime que peu de comédiens arrivent à vivre uniquement de leur métier. Dans l’immense majorité des cas ils sont contraints d’avoir une autre activité professionnelle.